jeudi 19 septembre 2019

L'écriture est-elle une drogue ?

J'ai utilisé le mot "drogue" dans le titre de cet article pour marquer les esprits même si le terme ne convient en théorie pas à cet usage :
En effet, une drogue est une substance toxique entraînant une dépendance.
L'écriture n'est pas une substance, un produit.
Mais ses points communs avec les drogues en font une véritable addiction, au même titre que peuvent le devenir les jeux vidéo ou les paris :



Le manque : À vous, camarades d'écriture, ne vous est-il jamais arrivé de vous réveiller en pleine nuit avec une nouvelle idée, un nouveau sujet sur lequel vous avez envie de vous exprimer ? En ce qui me concerne, je me contente de noter l'idée de base sur mon smartphone, qui me sert d'horloge sur ma table de chevet pendant la nuit.
Car si je ne le fais pas, mon cerveau ne cesse de tisser des pensées autour de cette première idée, pour la consolider et éviter qu'elle ne disparaisse. Cela m'empêchait de retrouver le sommeil.
Alors que si je la note, même sans la développer d'aucune manière, je suis soulagé car je sais que je m'y attaquerai le lendemain, et j'arrive à me rendormir facilement.
Ce manque, qui peut parfois survenir aussi en pleine journée, est quasiment comparable à celui que vit un fumeur (ou un drogué, synonyme) lorsqu'il commence à manquer de sa substance, qu'elle soit nicotine ou héroïne...

Soulagement : Lorsque je frappe au clavier pour exprimer mes pensées, je me sens aussi clairement soulagé, ressentant le même "plaisir" que celui qui tire nerveusement sur sa clope un café à la main.


Aspect thérapeutique : Certains mettent en avant les capacités de certaines drogues pour des usages médicaux : soulagement de la douleur, de la dépression...revendiquant même parfois leur vente libre.
L'écriture s'en rapproche d'une certaine façon, mais est en fait plus proche du rôle d'un "jumeau psychiatre", à qui l'on peut confier ses secrets, ses souffrances, et ainsi se délester de leur poids.

Au final, l'écriture serait en fait une drogue - une addiction - aux effets globalement positifs.
Alors pourquoi vous en priver ?
Rejoignez vous aussi les nombreux ateliers d'écriture qui rassemblent tous ceux qui partagent ce plaisir qu'est celui de l'écriture !

jeudi 12 septembre 2019

Une journée au placard


La nuit dernière, lors d'un de mes réveils nocturnes, j'ai trouvé une excellente image pour tous ceux qui pensent qu'"être payé à ne rien faire" est une "chance incroyable" :

Dites-vous bien qu'une journée au placard, c'est comme une longue nuit d'insomnie :
Enfermé seul dans le noir de l'inaction, vous n'avez rien d'autre à faire que de regarder les minutes s'égréner, lentement...
Vous n'avez qu'une seule hâte, une seule pensée, que cette journée (ou bien est-ce une nuit ?) se termine enfin.


Vous regardez alors à nouveau votre horloge, qui semble ne pas vouloir avancer, retenue qu'elle est par votre absence d'activité, là où d'autres personnes, utiles, ailleurs, ne se rendent même pas compte qu'il est l'heure d'aller déjeuner ou de rentrer chez eux.

Mais alors qu'une ou deux nuits d'insomnie finiront immanquablement par vous gratifier d'un sommeil réparateur, les journées au placard se répètent, elles, encore et encore...
Là où ce bore-out mortel conduira à la dépression - ou pire encore - tous ceux qui ne se seraient pas trouvé suffisamment d'occupations (f)utiles pour remplir leurs journées vides de sens, j'ai trouvé ma raison de (sur)vivre dans ma lutte pour dénoncer et faire condamner cette "pratique managériale" honteuse, destructrice et coûteuse, pour ceux qui l'organisent, la subissent et la financent.

Alors, que vous soyez victime ou que vous souhaitiez dénoncer le scandale de cet harcèlement moral qui refuse de dire son nom, 
 
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Ça ne changera peut-être rien, mais comme j'ai pris l'habitude de le dire, "Essayer sans réussir, c'est déjà infiniment mieux que de ne rien faire... "