mardi 13 novembre 2018

Un Noël fantastique



C'est en tous cas ce que nous promet la galerie marchande de ce centre commercial situé non-loin de mon "travail".

Et si, finalement, Noël n'était qu'une bonne excuse pour pouvoir se livrer à la "fièvre acheteuse" ?
Car qui peut nier le plaisir d'acheter, à soi ou aux autres, quantité de choses toutes plus ou moins inutiles les unes que les autres ?
Sûrement pas tous ceux qui fréquentent ces grands centres commerciaux, depuis que la société de consommation les a définis comme le temple du plaisir d'acheter.
Mieux encore, j'avais trouvé l'adage "Je pense donc je suis", inspiré du cogito cartésien, et qui me semble toujours parfaitement juste :
Du pur plaisir de "faire du shopping" au plus malsain état d'esprit de se sentir mériter son niveau social par le fait de pouvoir se permettre de dépenser son argent à sa guise, la consommation est un outil qui semble absolument parfait et nécessaire à notre épanouissement.

Tout cela serait absolument magnifique non seulement si tout le monde y avait accès, mais aussi si cette pratique ne nous amenait pas directement dans le mur de la disparition de nos ressources naturelles, fin de route inéluctables de nos envies insatiables...

lundi 12 novembre 2018

Pour oublier

"On ira faire la fête
On ira faire les rois
Pour se vider la tête
Tout oublier tu vois"

Je me suis fait une réflexion lorsque j'ai entendu à nouveau les paroles de cette chanson je ne sais plus où :
Un jeune, qui fait une chanson pour les jeunes, explique comment ces derniers font la fête, dans le but d'oublier le chômage qui les attend et leur condition en général...

Cela est plutôt triste, mais aussi navrant de constater que pour eux, il n'est plus question de s'amuser dans ces fêtes mais simplement d'y être dans un tel état qu'ils oublieront tout, à grand renfort d'alcool, de cigarettes, voire même de drogue, le cannabis étant déjà par exemple complètement "normalisé"...

Alors oui, c'est vrai que "de mon temps" (eh oui je ne suis plus si jeune que ça !), ceux de ma promotion qui se réunissaient le vendredi soir pour leurs "beuveries" hebdomadaires avaient déjà pour habitude de faire le plein d'alcool, histoire de se "désinhiber", mais là c'est bien plus grave...

Enfin, moi je dis ça, je dis rien...


vendredi 9 novembre 2018

Métro-Fardeau-Dodo

Tel pourrait être le résumé rapide de la journée, difficile à vivre, d'un placardisé, dont je fais malheureusement partie...

Car même si la journée standard Métro-Boulot-Dodo du français moyen ne paraît à priori pas bien passionnante, il y a en son milieu environ 7 heures de travail.
7 heures pendant lesquelles on est normalement occupé et pendant lesquelles on ne voit pas spécialement le temps passer (lire mon article Le temps passe t-il vite ?).

Mais lorsque vous êtes au placard, quelle qu'en soit la raison, vous n'avez plus rien à faire - ou quasiment plus rien.
Alors oui, il est possible de s'occuper à des tâches personnelles, comme gérer ses finances sur le site de sa banque ou rechercher un nouveau papier peint pour la chambre de la grande chez Leroy-Merlin.fr.
Il est aussi possible de profiter de tous ces jeux en ligne ou sur mobile dont le succès est tel qu'on les retrouve même sur les téléphone des députés à l'Assemblée Nationale (et pourquoi pas au Sénat ? Parce que les sénateurs sont trop vieux, voyons !).

Mais la réalité est que pour ceux à qui il reste encore quelques neurones pour y penser, les journées sont vides, vides de sens, et elles se ressemblent toutes...
Car comme l'exprime bien David GRAEBER, qui a théorisé les "bullshit jobs", ou jobs à la con, dans lesquels les employés font, au mieux, des tâches inutiles à la société : "Ce que l'on fait 8 heures par jour a un impact sur les autres. Et si vous retirez ça aux gens, c'est comme s'ils mouraient de l'intérieur."

Alors on tient le coup.
On tient le coup parce que l'état de l'emploi en France n'est pas tel que vous pouvez retrouver un poste intéressant aussi simplement et aussi sûrement que ça ailleurs, surtout quand vous avez de l'expérience et un bon salaire.
Et cela est pire encore quand vous êtes fonctionnaire et que vous avez la sécurité de l'emploi, qui n'anime certes pas pour autant vos journées, mais qui vous assure plus ou moins de pouvoir être capable de finir de rembourser votre crédit maison, ce qui n'est pas vraiment négligeable malheureusement...

Comment alors faire autre chose qu'essayer de supporter, jour après jour, la situation ?
Pour ma part, j'ai trouvé ma motivation : Parler de ma souffrance au travail et travailler à faire condamner mon employeur pour cela.
Mais vu que je suis un zèbre et un idéaliste, comme me l'a dit mon avocat (c'était une insulte dans sa bouche), je ne souhaite pas m'arrêter là :
Je souhaite encore plus que tout que ma situation permette de lever le voile sur une pratique honteuse qui dure depuis des décennies, fait souffrir de nombreuses personnes dans notre pays et consume l'argent public, qui ne devrait définitivement pas servir à cela.

Si mon exemple pouvait servir à ceux qui souffrent comme moi de ne pas être employés à leur plein potentiel alors qu'ils sont pourtant payés pour cela, j'aurais alors simplement réussi à faire ma part.

To be continued...