En effet, une drogue est une substance toxique entraînant une dépendance.
L'écriture n'est pas une substance, un produit.
Mais ses points communs avec les drogues en font une véritable addiction, au même titre que peuvent le devenir les jeux vidéo ou les paris :
Le manque : À vous, camarades d'écriture, ne vous est-il jamais arrivé de vous réveiller en pleine nuit avec une nouvelle idée, un nouveau sujet sur lequel vous avez envie de vous exprimer ? En ce qui me concerne, je me contente de noter l'idée de base sur mon smartphone, qui me sert d'horloge sur ma table de chevet pendant la nuit.
Car si je ne le fais pas, mon cerveau ne cesse de tisser des pensées autour de cette première idée, pour la consolider et éviter qu'elle ne disparaisse. Cela m'empêchait de retrouver le sommeil.
Alors que si je la note, même sans la développer d'aucune manière, je suis soulagé car je sais que je m'y attaquerai le lendemain, et j'arrive à me rendormir facilement.
Ce manque, qui peut parfois survenir aussi en pleine journée, est quasiment comparable à celui que vit un fumeur (ou un drogué, synonyme) lorsqu'il commence à manquer de sa substance, qu'elle soit nicotine ou héroïne...
Soulagement : Lorsque je frappe au clavier pour exprimer mes pensées, je me sens aussi clairement soulagé, ressentant le même "plaisir" que celui qui tire nerveusement sur sa clope un café à la main.
Aspect thérapeutique : Certains mettent en avant les capacités de certaines drogues pour des usages médicaux : soulagement de la douleur, de la dépression...revendiquant même parfois leur vente libre.
L'écriture s'en rapproche d'une certaine façon, mais est en fait plus proche du rôle d'un "jumeau psychiatre", à qui l'on peut confier ses secrets, ses souffrances, et ainsi se délester de leur poids.
Au final, l'écriture serait en fait une drogue - une addiction - aux effets globalement positifs.
Alors pourquoi vous en priver ?
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