samedi 20 mai 2017

Egalité hommes/femmes ? Pas très catholique !

Juste une petite information, au cas où vous ne le sauriez pas :

Vous avez entendu parler du droit de vote des femmes, cette hérésie devenue aujourd'hui si commune qu'elle en paraît normale à tous ?

Et bien figurez-vous qu'il reste encore 2 états sur Terre où il n'est pas de mise.

Je vous aide, ce n'est pas en Arabie Saoudite, qui l'a autorisé en ... 2011...
Mais ne vous moquez pas si vite...La France, ce n'était qu'en 1944, il n'y a même pas 1 siècle, alors que la Mongolie (si, si), l'avait déjà généralisé en 1924 !

Mais revenons à nos moutons (c'est le cas de le dire) :

Il reste encore, au jour où j'écris ces lignes, 2 états qui n'autorise pas les femmes à voter pour ses "représentants".

- Le Brunei, pays dont j'avais je  l'avoue à peine entendu parler, où les femmes n'ont pas le droit de vote aux élections nationales, et les hommes non plus...car il n'y a pas d'élections au niveau national...

- Et le dernier, le Vatican !
Le conclave n'étant accessible qu'aux prêtres, et les femmes ne pouvant être ordonnées, les femmes n'ont pas le droit de vote !
Fantastique, non ?
"Aiguillonnée" sur la question, une amie catholique pratiquante (et oui j'ai des amis catholiques et pratiquants ! Je ne suis pas aussi sectaire (?) que vous le pensez), m'a répondu que "ce n'était pas dans les écritures mais que c'était "les hommes" qui avaient fait cela ainsi."
Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas été étonné par la réponse.
Sans doute parce que l'on me ressort à chaque fois cette même phrase par exemple quand je demande comment les gens peuvent croire que quelqu'un s'"occupe" de la Terre avec toute la violence et les injustices qui y règnent...

Mais finalement, en y réfléchissant bien, je trouve que cette décision est cohérente, y compris avec les écritures.
Car ces dernières disent bien que la femme a été créée à partir de la côte du premier homme.
Je vous le jure : Génèse 2.21 : « l’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. ». Et il y a non seulement des gens qui croient à cette histoire débile mais qui vous l'expliquent aussi (sans doute parce qu'ils ont parlé avec Dieu et qu'il leur a fait une explication de texte) ! : https://stephanekapitaniuk.toutpoursagloire.com/matthew-henry-adam-eve/
Comment alors pourrait-on confier une telle responsabilité aux femmes alors qu'elles ne sont qu'un sous-produit de l'homme qui lui, c'est bien connu, est une création divine parfaite (l'homme ayant été fait à l'image de Dieu) ?

Bon, trève de plaisanterie.
Mon amie a tout de même admis que cela pouvait changer.
J'ai donc enfoncé le clou (pardon à Jésus pour l'image) et me suis projeté dans le futur pour lui dire que peut-être qu'un jour, tout comme un black est devenu président des Etats-Unis, une femme sera Pape(sse) !

vendredi 19 mai 2017

< ou > ?

Quel va bien pouvoir être le sujet d'un billet au titre cabalistique ?
La supériorité de l'homme sur la femme, de l'homme sur les animaux ? Pas mon genre.

C'est en fait la question qui s'est posée hier soir lors d'un des "cours de maths" que j'ai la chance de pouvoir donner à ma fille, les parents qui n'ont pas le niveau, la capacité (j'ai donné des cours de maths à beaucoup d'enfants lorsque j'étais étudiant), l'envie ou les moyens devant parfois laisser leurs enfants se satisfaire des "cours" "offerts" (j'aime les guillemets) par l'Education Nationale.
Je reviendrai sur cette double paire de guillemets un peu plus loin...

Mon cours donc portait sur les fractions.
Problèmes, simplification, tri.
Arrivé à ce dernier, je lui ai demandé de relier un ensemble de fractions à deux "points" : <1 et >1.
Elle avait compris comment déterminer si la fraction était "inférieure ou supérieure" à 1, mais avait tout inversé.
Elle m'a dit que c'était parce qu'elle ne savait pas si < signifiait inférieur ou supérieur et vice-versa.
Elle est en 5e...
Je ne me suis pas énervé pour autant, jusqu'à ce que la moutarde me monte au nez lorsque sa sœur, titulaire de tous les prix d’excellence possibles et imaginables depuis le primaire, et qui va passer en 1ère S avec plus de 18 de moyenne en maths, nous a avoué à son tour qu'elle n'avait jamais su non plus, et qu'à chaque fois qu'elle veut le savoir elle "met des valeurs" à gauche et à droite pour le retrouver.
Ma femme et moi maîtrisions cette notion dès le primaire, et pourtant les maths, ce n'est pas le fort de ma femme !
J'ai enfin fini par exploser littéralement lorsque la petite m'a montré un papier sur lequel elle avait frénétiquement gribouillé en toutes lettres le texte "1 inférieur à 2", en ajoutant fièrement :
"De toutes façons on n'aura pas la question on nous écrit toujours comme ça !".
Donc puisqu'il est trop difficile d'expliquer le concept d'infériorité et d'infériorité aux enfants, on ne leur montre même plus le symbole < ou >, on leur écrit le mot !!!

Ma femme, qui trouve que je m'énerve facilement, me dit :
- "Ça va, c'est pas la fin du monde non plus !"
Et moi de lui répondre :
- "Non, c'est juste la fin de la France..."

En effet, depuis plusieurs dizaines d'années, tous nos "dirigeants" ont poursuivi l'unique objectif, quel que soit le "bord" politique au pouvoir, d'augmenter le sacro-saint "pourcentage de réussite au bac".
Et devinez quelle est la solution qui a été retenue pour y arriver ?
La plus simple : faire baisser le niveau.
En général j'aime les solutions simples et efficaces, mais cette méthode a eu un effet désastreux sur notre société :

Nos résultats scolaires, et notamment en sciences, nous classent BONS DERNIERS EN EUROPE (voir ici), alors que nous continuons paradoxalement à prendre un plaisir sadique à gaver nos enfants d'heures de cours, matin et après-midi alors que leur attention est juste inexistante en fin de journée...
L'époque de la "fuite des cerveaux" n'est donc plus qu'un lointain (bon ?) souvenir, le flux incessant s'étant mué en goutte à goutte.

De plus, l'"ascenseur social" dont j'ai moi-même profité il y a bientôt 30 ans (et oui ça ne nous rajeunit pas ma brave dame !) à l'époque où il fonctionnait encore est désormais resté bloqué au sous-sol :
La mixité sociale a quasiment disparu des prépas et des grandes écoles : Rapport du Sénat à l'appui.
Bilan : Les médecins "font" des médecins, les ingénieurs des ingénieurs, les fonctionnaires des fonctionnaires et les ouvriers...des chômeurs...
Cette consanguinité nécrose l'ensemble de notre société, qui comme le fait la nature dans ce genre de cas, n'engendre plus que des monstres (qui a dit administratifs ?).

"Cours" "offerts" par l'Education Nationale je disais donc :

"Cours" car ces derniers n'en ont plus que le nom et "offerts" car nous les payons malgré tout très cher, à grand renfort d'argent public cette fois encore, pour payer un certain nombre d'imbéciles à faire des programmes vidés de leur intérêt et de leur sens et d'autres pour les dispenser sagement, sans faire le moindre commentaire et sans passion...

Mais comment pourrait-il en être autrement quand le précédent Président de la République (je me demande pourquoi je continue à y mettre des majuscules) a nommé au plus haut poste de l'Education Nationale sa plus grande..."groupie", et encore seulement parce qu'elle apportait grâce à son deuxième nom la mixité qu'il plaît d'afficher aux socialistes, tout cela pendant que lui-même occupait l'essentiel de son esprit à aller faire le joli cœur en scooter pendant son mandat...
A l'extrémité de cette "hiérarchie d'incompétence", des professeurs qui n'ont, dans leur grande majorité, que faire de leurs élèves et des matières qu'ils enseignent, trop occupés à obéir aveuglément aux directives de leurs supérieurs et à planifier leurs prochaines (longues) vacances.
J'exagère ? OK : Les avez-vous vu défiler pour autre chose que pour des questions de salaires ou d'horaires ?
Ont-ils levé le petit doigt quand on leur a proposé l'idée géniale que ce soient les élèves qui se fassent leur propre leçon, au point qu'il faudrait renommer ce Ministère celui de l'"édulcoration nationale" ?
Non.
Autre exemple symptomatique :
Je proposais à un de nos amis prof de maths, jeune, marié...à une prof de maths, de montrer aux élèves des courbes 3D en Réalité Virtuelle en utilisant son portable perso en classe, pour peut-être susciter certaines vocations et un peu plus d'entrain pour les mathématiques, souvent vécus comme rébarbatifs alors qu'ils peuvent être magnifiques...

Un exemple de courbe 3D - c'est t'y pas zoli ?

Après lui avoir montré des exemples, il est resté un moment sans voix puis a fait la remarque qui tue :
"Oui, mais c'est pas au programme..."
La-men-table.
Surtout quand je me remémore avec plaisir mon professeur de CM1 qui avait emmené en classe sa console vidéopac et son téléviseur perso.
C'est en grande partie à lui que je dois mon métier et ma passion, deux choses qui devraient aller de pair si notre système éducatif était mieux pensé.

Bref, on est dans la m...ouise, du sol au plafond...
Manu 2.0 réussira t-il à remettre l'Ecole En Marche ? Rien n'est moins sûr...
Mais l'espoir, ça ne coûte rien...

PS : Après quelques vaines tentatives, j'ai utilisé celle-ci pour expliquer les symboles < et > à ma fille :
- On met les deux symboles à coté pour faire un losange : < >
- A gauche (en premier donc), c'est Inférieur, et à droite, c'est Supérieur (I est avant S dans l'alphabet).
Idée sans doute hors de portée des Masters de nos instits et professeurs des écoles...

jeudi 11 mai 2017

J'aime les guillemets

Petit article rapide sur un symbole que j'utilise fréquemment lorsque j'écris : j'ai nommé les guillemets.

Je ne l'utilise pas pour sa faculté à rendre "approximatif" un terme, mais plutôt pour signaler dans un mot ou une phrase que je "pense beaucoup plus que ce que j'écris", et que la lecture de la portion "guillemétisée" nécessite une réflexion supplémentaire, ce qui est beaucoup plus élégant que de rajouter un (réfléchissez-y entre parenthèses).

Bref, vive les guillemets !

;-)

jeudi 4 mai 2017

Statu(t) Quo

L'Homme est décidément un animal bien étrange....

D'un côté, il est inexorablement attiré par la nouveauté, et la société de consommation l'a parfaitement compris et l'exploite à l'extrême : nouvelle voiture, nouveau portable, nouvelles chaussures (bon OK, surtout pour les femmes ;-), plus grande maison, nouvelles expériences...
Certains vont même jusqu'à faire exploser leur famille pour le plaisir de la nouveauté suite à une rencontre qui ne durera pourtant sans doute qu'un temps...

De l'autre, il s'accroche désespérément à ce qu'il connait : le pays, la ville où il est né, son travail, quitte à y passer davantage de temps avec son patron qu'avec ses enfants, motivé par une forme étrange du syndrome de Stockholm, ses habitudes, qu'il subit ou qu'il s'est lui-même construit...

Cela est encore plus vrai pour en France :
Alors que les américains changent plusieurs dizaines de fois d'employeur et de maison dans leurs vies, le chiffre moyen en France culmine à ... 3.
3 employeurs dans leur vie, 3 déménagements...le changement n'est pas le fort du français...
D'ailleurs, il réagit violemment dès qu'on s'attaque à ce que l'on appelle en France les "acquis", avec l'idée sous-jacente que les remettre en cause équivaudrait à "revenir en arrière" et perdre quelque chose, alors que le slogan de Barack OBAMA était "Change" (et celui de Hollande : Le changement, c'est maintenant, mais cela ne s'adressait qu'au poste de président de la république et à rien d'autre)... 
Les français ont ainsi élu 2 fois de suite le champion ultime de l'immobilisme, j'ai nommé François MITTERRAND, qui avait parfaitement compris ce besoin de "constance" des français et que nous avons donc dû supporter pendant 14 années de suite !!!
Ainsi, ce fut la catastrophe ultime lorsqu'un président essaya de faire remarquer aux salariés qu'ils allaient devoir travailler 2 malheureuses années de plus pour payer leurs retraites :
Leur aveuglement les conduisit illico presto dans la rue, ne pouvant réfléchir une seule seconde que si la durée de vie a la retraite était passée de 5 à 25 ans, il allait bien falloir changer quelque chose pour la financer ! 


Ainsi, pour caresser les français dans le sens du poil, les politiques qui nous gouvernent et font les lois à notre place (au lieu d'utiliser Internet et l'intelligence collective) ont eu l'idée géniale d'inventer le "statut" de la Fonction Publique :
Un emploi (attention, pas un poste), garanti à vie, soi-disant pour éviter de subir des décisions politiques "arbitraires"... 
En réalité, les politiques s'étaient ainsi créé artificiellement et à grand renfort d'argent public (forcément), un puissant levier pour contrôler l'opinion de la population et s'assurer leur maintien au pouvoir (le seul et unique objectif recherché par les politiques). 
Ainsi, nos "dirigeants" peuvent décider à loisir de tirer sur le levier pour faire sortir des dizaines de milliers de personnes des statistiques du chômage ou pour recruter en masse (comme cela a été le cas sous le précédent gouvernement avec les profs et les militaires) et même parfois sans concours (cad "à la tête du client") des agents de catégorie C qui voteront ainsi, eux, leur famille et leurs amis, pour la main qui les nourrit, et qu'importe si le principe est anticonstitutionnel !
Ce sont au final des millions de personnes (presque 6 millions, soit 20% de la totalité des actifs - 1 français sur 5 est un fonctionnaire !) qui seront payés toute leur vie avec de l'argent public, et qui ne seront jamais licenciés quel que soit leur niveau de "performance" (le gros mot ultime pour les syndicats de la Fonction Publique :
En effet, si on a plus besoin d'eux, qu'ils n'aient plus envie de travailler ou si au contraire ils dérangent trop l'ordre établi en pointant les dysfonctionnements et en proposant des améliorations, on se contente de les "placardiser" et de continuer à les payer pour le restant de leurs jours, parfois très cher, ces derniers optant alors soit pour le surf sur Internet 7h/jour, soit pour le travail au noir en faisant badger leurs collègues à leur place, soit pour la dépression, au choix selon la mentalité...

Notre nouveau président osera t-il se mettre En Marche contre cet état de fait, contre ce statu(t) quo ?
Rien n'est moins sûr...
Mais ce qui est sûr, c'est que si un mouvement, quel qu'il soit, organisait une marche des "fiertés" pour la performance dans la Fonction Publique, j'en serai !