mardi 21 février 2017

6ème République et démocratie en ligne

Je constate avec plaisir que l'idée de mettre à jour les règles ultra-poussiéreuses de notre République qui datent maintenant de plus d'un demi-siècle a largement fait son chemin :

De MELENCHON à MONTEBOURG, de "M6R" à "C6R" sur le web, l'idée se propage comme une traînée de poudre...
On pourra remarquer que l'idée est plutôt "de gauche" (vous voyez, je vous disais que je ne pouvais pas être localisé sur l'échiquier politique français (voir ici).
En effet, la "5ème" est une création du chouchou de la droite, j'ai nommé le Général De Gaulle.
Et en bons conservateurs qu'ils sont, pas question de toucher aux idoles !
Moi les idoles, qu'elles soient politiques, religieuses ou de la chanson, ça ne me fait ni chaud ni froid (même si j'aimais bien Michaël JACKSON, mais c'est un autre sujet ;-)).

La 5ème République est "has been" de partout, avec son 49-3 anti-démocratique tout juste valable pour les temps de guerre qu'affectionnait notre général, ses sénateurs du 3ème âge élus par leurs pairs dans un mécanisme corruptif à peine dissimulé, j'en passe et des meilleures...

J'ai vu de bonnes choses (des choses qui me plaisent pour paraître moins pédant) dans les propositions pour une 6ème République.
La nécessaire fin de la "professionnalisation" de la politique et du cumul des mandats en est une parmi d'autres.
Mais j'ai plus rarement vu abordée la question du "pouvoir du Peuple", et de "comment lui permettre d'exercer ce pouvoir ?", pourtant centrales dans une DEMO-CRATIE qui se respecte (je vous évite ainsi le cours de Grec 1ère année).

Ma réponse d'ingénieur réseau à ces questions est vite vue : C'est la "démocratie en ligne"

Comment en effet imaginer une 6ème République, née au XXIème siècle, sans Internet et sa capacité à faire travailler ensemble, à distance et de façon asynchrone des milliers, des millions de personnes ?
De ce mode de travail sont issus Wikipedia et Linux, qui dominent aujourd'hui le "marché" des encyclopédies et des systèmes d'exploitation des téléphones mobiles - rien que ça - alors que certains ricanaient quand je leur en parlais il y a dix ans de cela...

Le procédé a déjà été utilisé à de multiples reprises par tous les partis politiques pour faire de la "démocratie participative" et donner l'impression à certains que leur avis compte (c'était même parfois un peu vrai, mais pas toujours).
Mais ce dont je parle est une structure ETATIQUE, un site officiel de ce "nouveau gouvernement", où seraient proposées d'abord sous forme d'idées les suggestions de tout un chacun, qui peuvent être "likées" (ou rejetées), comme sur Facebook ou Youtube.
Les propositions seraient ensuite amendées au fur et à mesure en fonction de l'intérêt qu'elles génèrent (dans un style "Wikipedia").
Puis lorsqu'une proposition atteint un seuil critique de "Like", elle devient une proposition de loi à part entière et doit être discutée par le parlement (dont la composition reste à définir), amendée si nécessaire, puis votée, en ligne par l'ensemble de la population.
On peut même envisager un second seuil (50% des électeurs ?) au delà duquel la loi est automatiquement validée et votée.
S'il est possible d'écrire des articles d'encyclopédie collectivement sur Internet, pourquoi serait il inimaginable de faire la même chose pour des articles de loi ? 
"Pouvoir du Peuple" je vous dis.

Alors bien sûr, tout cela pose des questions et des problèmes potentiels.
Il faudrait par exemple peut-être envisager une carte d'électeur qui soit dotée d'une puce ou d'un système d'identifiant équivalent pour pouvoir voter en ligne.
Il ne faudrait pas non plus que cela dérive "à la 8th Wonderland", même si certaines idées du film sont très bonnes...


Mais tout cela ne sont que des "détails techniques" "faciles" à régler si l'on veut bien prendre le temps d'y réfléchir intelligemment.
Le plus important est que le concept même de cette méthode permettrait à tout le monde de pouvoir être acteur de la démocratie, ce qui est très loin d'être le cas actuellement.

Alors, qui vote pour intégrer ce système de "démocratie en ligne" dans la 6ème République ?

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Merci de respecter les règles élémentaires de la politesse