D'un côté, il est inexorablement attiré par la nouveauté, et la société de consommation l'a parfaitement compris et l'exploite à l'extrême : nouvelle voiture, nouveau portable, nouvelles chaussures (bon OK, surtout pour les femmes ;-), plus grande maison, nouvelles expériences...
Certains vont même jusqu'à faire exploser leur famille pour le plaisir de la nouveauté suite à une rencontre qui ne durera pourtant sans doute qu'un temps...
De l'autre, il s'accroche désespérément à ce qu'il connait : le pays, la ville où il est né, son travail, quitte à y passer davantage de temps avec son patron qu'avec ses enfants, motivé par une forme étrange du syndrome de Stockholm, ses habitudes, qu'il subit ou qu'il s'est lui-même construit...
Cela est encore plus vrai pour en France :
Alors que les américains changent plusieurs dizaines de fois d'employeur et de maison dans leurs vies, le chiffre moyen en France culmine à ... 3.
3 employeurs dans leur vie, 3 déménagements...le changement n'est pas le fort du français...
D'ailleurs, il réagit violemment dès qu'on s'attaque à ce que l'on appelle en France les "acquis", avec l'idée sous-jacente que les remettre en cause équivaudrait à "revenir en arrière" et perdre quelque chose, alors que le slogan de Barack OBAMA était "Change" (et celui de Hollande : Le changement, c'est maintenant, mais cela ne s'adressait qu'au poste de président de la république et à rien d'autre)...
Les français ont ainsi élu 2 fois de suite le champion ultime de l'immobilisme, j'ai nommé François MITTERRAND, qui avait parfaitement compris ce besoin de "constance" des français et que nous avons donc dû supporter pendant 14 années de suite !!!
Ainsi, ce fut la catastrophe ultime lorsqu'un président essaya de faire remarquer aux salariés qu'ils allaient devoir travailler 2 malheureuses années de plus pour payer leurs retraites :
Leur aveuglement les conduisit illico presto dans la rue, ne pouvant réfléchir une seule seconde que si la durée de vie a la retraite était passée de 5 à 25 ans, il allait bien falloir changer quelque chose pour la financer !
Ainsi, pour caresser les français dans le sens du poil, les politiques qui nous gouvernent et font les lois à notre place (au lieu d'utiliser Internet et l'intelligence collective) ont eu l'idée géniale d'inventer le "statut" de la Fonction Publique :
Un emploi (attention, pas un poste), garanti à vie, soi-disant pour éviter de subir des décisions politiques "arbitraires"...
En réalité, les politiques s'étaient ainsi créé artificiellement et à grand renfort d'argent public (forcément), un puissant levier pour contrôler l'opinion de la population et s'assurer leur maintien au pouvoir (le seul et unique objectif recherché par les politiques).
Ainsi, nos "dirigeants" peuvent décider à loisir de tirer sur le levier pour faire sortir des dizaines de milliers de personnes des statistiques du chômage ou pour recruter en masse (comme cela a été le cas sous le précédent gouvernement avec les profs et les militaires) et même parfois sans concours (cad "à la tête du client") des agents de catégorie C qui voteront ainsi, eux, leur famille et leurs amis, pour la main qui les nourrit, et qu'importe si le principe est anticonstitutionnel !
Ce sont au final des millions de personnes (presque 6 millions, soit 20% de la totalité des actifs - 1 français sur 5 est un fonctionnaire !) qui seront payés toute leur vie avec de l'argent public, et qui ne seront jamais licenciés quel que soit leur niveau de "performance" (le gros mot ultime pour les syndicats de la Fonction Publique :
En effet, si on a plus besoin d'eux, qu'ils n'aient plus envie de travailler ou si au contraire ils dérangent trop l'ordre établi en pointant les dysfonctionnements et en proposant des améliorations, on se contente de les "placardiser" et de continuer à les payer pour le restant de leurs jours, parfois très cher, ces derniers optant alors soit pour le surf sur Internet 7h/jour, soit pour le travail au noir en faisant badger leurs collègues à leur place, soit pour la dépression, au choix selon la mentalité...
Notre nouveau président osera t-il se mettre En Marche contre cet état de fait, contre ce statu(t) quo ?
Rien n'est moins sûr...
Mais ce qui est sûr, c'est que si un mouvement, quel qu'il soit, organisait une marche des "fiertés" pour la performance dans la Fonction Publique, j'en serai !
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