mardi 21 août 2018

Pas fait pour la Fonction Publique ?

C'est ce qu'aurait répondu à ma chef notre DRH...
Pourtant, ma supérieure venait de lui expliquer à quel point elle me trouvait compétent et créatif, notre DRH s'étant réveillée de plusieurs années de torpeur grâce à la missive de mon avocat faisant état de ma placardisation...

A croire que personne n'a besoin de personnes compétentes et créatives dans la Fonction Publique, quasiment comme si c'était une tare, et que seuls y sont autorisées les personnes capables d’obéir sans réfléchir et de se contenter de faire, jour après jour, année après année, seulement ce qu'on leur demande....
Mais aussi d'accepter parfois sagement de ne plus rien faire, si on a mis à leur place l'ami d'un ami d'un élu par exemple...et je ne suis pas comme ça...

Je reconnais donc que si j'étais raisonnable, il me faudrait accepter cet état de fait et me dire que je ne suis pas fait pour la Fonction Publique.
Mais comme le dit G.B. Shaw : "L'homme raisonnable s'adapte au monde. L'homme déraisonnable s'obstine à essayer d'adapter le monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l'homme déraisonnable".

Je continue donc, obstinément, de penser que la Fonction Publique ne devrait pas être une pyramide bien taillée où l'on entasse des milliers de petits soldats au garde à vous, mais plutôt un creuset de compétences tout entier tendu vers l'amélioration du service au public.


Je n'ai quasiment aucune chance d'arriver à changer la donne à moi tout seul, mais si quelques bonnes volontés, puis l'opinion publique, m’emboîtaient le pas...les choses pourraient peut-être changer !
On peut toujours rêver, ce n'est pas (encore) interdit par la loi française !

vendredi 10 août 2018

Les (trop) grandes vacances

Est-ce un hasard si France rime avec vacances ?

Quoi qu'il en soit, ma vision particulière du temps qui passe m'amène à m'étonner, en cette période de "grandes vacances", à quel point les gens ont besoin de temps pour avoir l'impression de profiter de leurs vacances...


En effet, alors qu'une semaine de vacances (qui fait 9 jours rappelons-le, du vendredi de la semaine d'avant jusqu'au lundi de la semaine d'après), me suffit personnellement amplement pour bien ressentir l'absence de l'obligation d'aller au travail, il semble falloir à certains beaucoup plus : 2 semaines (soit déjà 16 jours consécutifs sans aller au travail !), 3, parfois même un mois entier !

Pourtant la semaine ordinaire est constituée de 5 jours non-stop de travail, suivis de 2 jours de repos.
Tout arrêt de plus de 2 jours devrait donc logiquement être perçu comme étant des "vacances" (ce qui est mon cas lorsque je me contente de prendre un vendredi pour rallonger le week-end).

Comment se fait-il alors que la majorité des personnes aient besoin de ne plus aller au travail pendant plusieurs semaines pour en ressentir le plaisir ?
Et je ne parle bien sûr pas ici des enseignants, qui passent 60 jours à la file sans travailler, soit le sixième d'une année !! (vous connaissez mon point de vue sur l'édulcoration nationale...)

Pour une fois, je suis bien heureux d'être différents des autres et ainsi de mieux profiter de mes vacances...
Il n'y a quand même pas que des désavantages à être a-normal !