Dans un ancien article où je me posais des questions existentielles sur notre petite place dans ce grand univers, j'évoquais déjà la question et force est de constater qu'elle revient sans cesse dans les discussions qui portent sur la "soutenabilité" de notre modèle économique actuel, j'ai nommé le capitalisme et la société de consommation.
Aujourd'hui, sur un de mes groupes Facebook favoris, la discussion est repartie sur le sujet, après qu'un des membres ait posté cet article d'une enseignante-chercheuse-bobo comme il en existe des tas.
Pour faire bref, cette dernière y souligne la finitude de nos ressources (plus particulièrement alimentaires), mais qualifie pourtant de "fantasme" une éventuelle "dictature verte" qui imposerait le rationnement de ces dernières...
Comme si les gens allaient accepter cela sans rien dire, "comme une évidence" ou "parce que c'est nécessaire"...
(Pour mémoire, la crise des gilets jaunes a débuté à cause de l'augmentation du prix de l'essence (pourtant voulue, en gros, par "souci environnemental", afin de diminuer les ventes de véhicules thermiques, trop polluants)).
Alors qu'en sera t-il si on devait aller faire nos courses avec des tickets de rationnement comme pendant la dernière guerre mondiale !!!
Mais reprenons au début.
Nous (les êtres humains) vivons et nous reproduisons à un rythme exponentiel dans un espace clos (la terre) disposant de ressources limitées (eau potable, terres arables, pétrole, lithium, bref, tout.)
Il n'est alors pas besoin d'être devin ou polytechnicien pour prédire ce qui risque forcément d'arriver à terme : la diminution puis le manque de ressource PAR INDIVIDU, ces derniers devenant trop nombreux PAR RAPPORT aux ressources disponibles.
Qui aurait l'idée d'inviter une douzaine d'amis pour un repas avec une seule tranche de jambon dans le réfrigérateur ?
C'est pourtant ce que nous faisons, inéluctablement, par exemple en espérant que notre planète nous permettra d'extraire indéfiniment autant de lithium qu'il faudra pour construire toutes les batteries de tous les véhicules électriques de tous les habitants de cette planète...(si si, je vous jure, certains en sont même persuadés !...)Pourtant, cet article évoque des expériences "in vivo" réalisées sur des rats, qui sont aussi, rappelons-le, utilisés pour tester nos futurs médicaments et les prochaines interfaces cerveau-machine, justement parce que nous leurs ressemblons beaucoup.
Comme cela était prévisible, elles finissent mal pour les rats...
Le "développement durable", oxymore qui mérite, lui, les guillemets, et l'"économie circulaire", espèrent que nous pourrons y arriver en économisant et en recyclant nos ressources. C'est un bel espoir, mais j'en doute.
Car tous les voyants sont au rouge, de la fonte des glaciers à la pollution des mers, en passant par la destruction systématique de toutes les autres espèces animales, qui se réduisent à vue d’œil comme peau de chagrin...
La situation empire inéluctablement car nous sommes devenus "accrocs" à la consommation, victimes de cette "fièvre acheteuse" qui nous fait changer de portable alors que ce dernier fonctionne pourtant très bien ou qui nous pousse à prendre l'avion pour aller passer nos vacances sur une île lointaine alors que nous ne connaissons même pas notre propre quartier...
L'immense majorité des gens n'acceptera donc pas de son plein gré une éventuelle "décroissance", et encore moins un "rationnement".
L'option "raisonnable" étant écartée, ce sera donc au choix des guerres permanentes style "Mad Max" pour qui voudra encore profiter au maximum du peu qu'il restera à profiter, ou bien une "dictature verte", imposée de façon militaire par un gouvernement (mondial ?) plus où moins bienveillant...
Maintenant j'espère que cela n'arrivera pas. Ce n'est pas interdit puisque des millions de gens sur la planète croient même qu'ils vivront encore une fois morts...
Mais le bon sens nous oblige malheureusement à admettre que cette "dictature verte" semblerait bien être à terme la seule solution pour continuer à vivre DE notre planète dans une paix relative...
A bientôt 50 ans, je ne pense personnellement pas avoir à la subir, mais je n'ai malheureusement pas de doute quant au fait que mes enfants devront la supporter, sous une forme ou une autre...
La plus pacifique sera la meilleure...