mardi 10 juillet 2018

Être (seulement) un bon père ?

Comme souvent, j'ai une vision déformée de ce qui est bien et de ce qui l'est moins, à la fois de par mon hyper-compétence et de par ma volonté à toujours vouloir en faire plus et mieux (voir mon livre)...

Ainsi, je m'étais offusqué récemment lorsque ma femme a dit d'une connaissance commune qu'il était un "bon père" parce qu'il achetait des vêtements et des lunettes à son fils, qui vivait avec sa mère, à des centaines de kilomètres de lui.

J'avais fait cette fois un raisonnement "protonique", qui consiste à comparer les choses avec son propre point de vue, et je me trompais.
Oui, cette personne était bien un "bon père", dans le sens où la majorité des gens l'entendent, c'est-à-dire qu'il subvient aux besoins (primaires) de son enfant.

Mais pour moi, la barre de la satisfaction de bien faire ne se situe pas à 10 sur 20.
J'ai donc inventé cette petite citation pour traduire ma pensée :

"Pour être juste un "bon père", il suffit de donner de son argent pour ses enfants.
Pour faire mieux, il faut leur donner de son temps..."

La citation est encore en construction, je peux peut-être faire mieux ;-)

lundi 2 juillet 2018

L'hyper-compétence : une maladie orpheline ?

Tout comme l'hyper-activité est clairement pointée comme une pathologie qu'il faut soigner, l'hyper-compétence en est une autre.

Mais point de traitement pour celle-ci.
Si le malade en question n'a pas la chance de pouvoir lancer sa société et créer des produits innovants qui le rendront riche et célèbre tel Jobs, Niel ou Musk, ce dernier va se retrouver rapidement dans la peau de la brebis galeuse, de l'empêcheur de tourner en rond qu'il faut absolument éviter à tout prix d'intégrer dans un projet, quel qu'il soit.

En effet, sa capacité à s'intéresser à tous les sujets, sa vitesse de réaction et de compréhension des problèmes, et donc par là même sa compétence à les résoudre plus rapidement et plus efficacement que les autres, va rapidement le faire passer pour l'ennemi public numéro 1 :

Toutes ses actions vont ainsi, sans le vouloir, ridiculiser celles des anciens "dépositaires de la connaissance" qui vont se sentir attaqués sur leurs compétences, diminuées par la comparaison avec celles de notre hyper-compétent...
Cette instabilité soudaine du système, propagée de proche en proche par des acteurs en manque soudain de légitimité, pourrait aller jusqu'à sa propre remise en cause, ce qui n'est bien sûr aucunement souhaitable pour la majorité qui le compose.

La solution la plus efficace est donc de se passer des services et des conseils des hyper-compétents, afin de pouvoir brasser le maximum d'air entre gens de bonne volonté...

Toute ressemblance avec des situations ayant réellement existé ne seraient que le fruit du plus pur hasard...