Comme le dit si magnifiquement T.E. Lawrence, j'ai la (mal)chance de faire partie de ces personnes que les partisans du statu-quo, très largement majoritaires, prennent soin d'écarter soigneusement...
Car oui, en pleine journée, lorsque je regarde le monde qui m'entoure et que j'écoute les remarques et les idées des autres, il me vient parfois des images de choses qui n'existent pas.
D'un feu rouge qui annoncerait à l'automobiliste sur son autoradio qu'il vient de passer au vert à une plate-forme de démocratie directe open-source hébergée sur un cloud Français, pour que les Français puissent (enfin) écrire et décider leur propre avenir, je rêve de choses qui n'existent pas...encore...
Alors depuis très longtemps, quand on me dit, sur le ton du reproche ou de la moquerie, que je suis un idéaliste et un rêveur, et que je poursuis des utopies, j'acquiesce et j'assume.
Mais là où je deviens "dangereux" pour tous ceux qui ont bâti leur vie sur le système en place, et qui essaient d'éviter à tout prix la moindre brise pour rester debout au sommet de leur châteaux de cartes, c'est que je passe le plus clair de mon temps à planter mes rêves - mes "graines de réalité" - dans tous les pots de terre, et de fer, que le hasard met sur ma route...
J'ajoute de l'engrais, je les arrose, mais souvent elles ne poussent pas.
Mais parfois, un minuscule germe apparaît.
Je me mets alors à rêver encore, qu'il deviendra un jour un immense chêne, sous lequel on pourrait s'attabler à l'ombre de ses majestueuses branches, et dans lequel je construirai une cabane pour y jouer aux jeux vidéo avec mes petits-enfants...
Alors oui, je rêve...éveillé...
Mais parfois, certains rêves, avec un peu de force, de courage et de chance, se transforment en projet, puis en réalité...
Je croise donc les doigts, mais pas les bras...Au travail !