jeudi 29 août 2019

Être normal ou ne pas être, voilà la vraie question



Je me permets de paraphraser Hamlet pour poser cette question existentielle que j'aborde largement dans mon livre et qui taraude tous ceux qui comme moi ne "rentrent pas dans le cadre" (le comble pour "un" cadre...).
Car tel est bien le dilemme qui se pose à tous ceux qui sont trop grands, trop petits, trop gros, trop maigres, trop bavards, trop silencieux, trop intelligents ou trop simples : Rentrer dans la norme alors que cela leur est impossible ou contre-nature, ou bien être ignorés par la majorité bien-pensante, qui élimine plus ou moins consciemment tous ceux qui ne sont pas con(-)formes au standard imposé, tout comme la ligne de production d'une usine met automatiquement au rebut toute pièce ayant le moindre "défaut". 

Car pour l'écrasante majorité des gens, être "normal" signifie en fait "ne pas avoir de défaut", de "problèmes", qu'ils soient physiques ou psychologiques.
Mais en réalité, si l'on est attentif à l'étymologie, "normal" signifie simplement "qui est dans la norme". Tous les "déviants" par rapport à cette ligne sont donc d'abord moqués, pour être ensuite purement et simple ignorés, comme s'ils n'existaient pas ou s'ils étaient morts, comme le dernier élève de la classe de troisième 3 dans le manga Another, que j'ai pu, entre autres, regarder en entier dans mon bureau sans être dérangé par qui que ce soit.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Another

Je repose alors la question d'une autre façon : Est-ce vraiment une "chance" d'être placardisé pour vouloir impulser le changement là où tout le monde a la tête dans le sable ?
Et qu'en est-il de la véritable valeur de ces personnes A-normales que le système laisse sur la touche ? 
Car finalement, est-ce que ce ne sont pas les timbres qui on fait l'objet d'une légère erreur d'impression qui ont la plus grande valeur ? 

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