Je me permets de paraphraser Hamlet pour poser cette
question existentielle que j'aborde largement dans mon livre et qui taraude
tous ceux qui comme moi ne "rentrent pas dans le cadre" (le comble
pour "un" cadre...).
Car tel est bien le dilemme qui se pose à tous
ceux qui sont trop grands, trop petits, trop gros, trop maigres, trop bavards,
trop silencieux, trop intelligents ou trop simples : Rentrer dans la norme
alors que cela leur est impossible ou contre-nature, ou bien être ignorés par
la majorité bien-pensante, qui élimine plus ou moins consciemment tous ceux qui
ne sont pas con(-)formes au standard imposé, tout comme la ligne de production
d'une usine met automatiquement au rebut toute pièce ayant le moindre
"défaut".
Car pour l'écrasante majorité des gens, être
"normal" signifie en fait "ne pas avoir de défaut", de
"problèmes", qu'ils soient physiques ou psychologiques.
Mais en
réalité, si l'on est attentif à l'étymologie, "normal" signifie simplement
"qui est dans la norme". Tous les "déviants" par rapport à
cette ligne sont donc d'abord moqués, pour être ensuite purement et simple
ignorés, comme s'ils n'existaient pas ou s'ils étaient morts, comme le dernier
élève de la classe de troisième 3 dans le manga Another, que j'ai pu, entre
autres, regarder en entier dans mon bureau sans être dérangé par qui que ce
soit.
Je repose alors la question d'une autre façon : Est-ce vraiment une
"chance" d'être placardisé pour vouloir impulser le changement là où
tout le monde a la tête dans le sable ?
Et qu'en est-il de la véritable valeur de ces personnes
A-normales que le système laisse sur la touche ?
Car finalement, est-ce que ce ne sont pas les timbres qui on
fait l'objet d'une légère erreur d'impression qui ont la plus grande valeur
?
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Merci de respecter les règles élémentaires de la politesse