vendredi 30 août 2019

Je suis Char... "religiophobe"

En cette nouvelle période de levée de boucliers contre l'"Islamophobie", je tenais plus que jamais à affirmer ma ferme opposition d'"athée pratiquant" à toutes les (formes de) religions, sauf peut-être au bouddhisme et au pastafarisme, éminemment pacifiques...
En son temps, Charlie Hebdo et ses journalistes satiriques avaient eux aussi fait valoir leur liberté d'expression et l'absence de "délit de blasphème" en France, et ce au-delà de leurs convictions politiques, en publiant à la une ce dessin de leur dessinateur fétiche Cabu, que je suis sur Twitter depuis ses apparitions au Club Dorothée, et que j'adore au plus haut point :
 

4 ans plus tard, nombreux de ces journalistes dont leur rédacteur en chef Stéphane "Charb" Charbonnier et Cabu étaient lâchement assassinés par des islamistes qui croyaient ainsi ""défendre leur religion"" (je mets deux paires de guillemets pour le coup).

Aujourd'hui, les pro-Islam, pourtant généralement toujours prompts à dénoncer l'"amalgame", se servent cette fois de ce même outil pour tenter de nous faire confondre la religion avec ses adeptes, l'islam avec les musulmans, bref, des livres avec des êtres humains, afin de nous persuader par un sophisme qui ne trompera que ceux qui le voudront que quiconque critiquant l'islam est coupable de racisme envers les musulmans.
Mais c'est très différent.
D'un côté, les religions sont des systèmes de pratiques et de croyances (dixit Wikipédia), que l'on peut librement critiquer en vertu de la liberté d'expression.
De l'autre, les (groupes de) croyants sont des FEMMES et des HOMMES qui adhèrent à ces dernières, de façon plus ou moins ostentatoire. Ostraciser, stigmatiser ou agresser ces PERSONNES est un crime raciste (racisme : 1.Idéologie postulant une hiérarchie des races. 2.Discrimination, hostilité violente envers un groupe humain), autant que s'il s'agissait d'homosexuels, de nains, ou de personnes portant des lunettes.
J'ai ainsi pour ma part (forcément) de nombreux amis croyants, que j'apprécie beaucoup en tant que personnes. 
Mais je ne rate pour autant jamais l'occasion d'égratigner leur religion, quelle qu'elle soit, même si je sais que je ne les ferai pas changer d'avis, puisque la (bonne) "foi" est censée pouvoir se passer d'explications, et donc de réflexion, de science, de logique et d'intelligence.

Les religions proposent officiellement de relier (religare en latin) les Hommes et de les "éclairer de la lumière divine", apportant des "messages de paix et d'amour". 
Mais le message est trompeur.
Car à travers les siècles et les continents, elles ont surtout été obscurantisme et exploitation de la peur de mourir des Hommes au service de la domination et du contrôle des peuples et de leurs pensées.
Leurs croisades et leurs "évangélisations", censées "porter la bonne parole" à travers le monde, ont fait des millions de morts et continuent encore aujourd'hui, d'Israël à l'Afganistan, de la France à la Nouvelle-Zélande... 
La science et la liberté de conscience sont bafouées dans tous les pays, émergents ou développés, pour protéger des paroles soi-disant dictées par dieu mais en fait bel et bien écrites par des hommes, pour des hommes (noter l'absence de majuscule visant à bien signaler le rôle totalement secondaire (voire pire) des femmes dans les religions).

Alors oui, pour toutes ces raisons et bien d'autres que je n'ai pas le temps de lister ici, j'affirme haut et fort (mon droit à) détester cordialement toutes ces religions.
Le terme "religiophobie" n'est donc pas tout à fait adapté ici, même si le suffixe "phobie" est censé exprimer le contraire du suffixe "phile" (mais la langue française est ainsi faite, et c'est pour cela qu'il m'arrive fréquemment de devoir créer des néologismes)
Car je n'ai pas peur de ces religions. 
J'ai peur de l'interprétation que font certains esprits malades de ces écritures soi-disant "saintes" mais qui ne sont en fait que des balivernes d'un autre temps qu'un enfant de primaire ne croirait même plus...
Ainsi, il serait donc plus exact de parler d'"anti-islamisme" plutôt que d'"islamophobie" pour exprimer le rejet de l'islam, la religion, et de faire de même pour les autres religions, l'antireligionisme rassemblant quant quant à lui l'ensemble de ces termes.
Mais il faudrait alors aussi inventer un terme signifiant le rejet des musulmans (en tant que groupe religieux), tout comme "antisémite" le fait pour les personnes de confession judaïque.

En tant qu'athée (intégriste ?), et pour toutes les raisons évoquées plus haut, c'est la raison pour laquelle j'aspire à un espace public, à une République, à un monde où la religion soit cantonnée à la sphère privée
Mais est-ce vraiment possible quand une église trône au milieu de chacune de nos villes et claironne plusieurs fois par jour la dévotion de ses ouailles aux oreilles de tous ?
Est-ce imaginable alors que le pape est immédiatement repris dans tous les médias lorsqu'il continue à renier des méthodes de contraception et de protection contre les maladies sexuellement transmissibles ? (Merci de noter que je n'ai pas dit "le grand gourou de la secte catholique", ce qu'il est en fait...)
Peut-être pas. Mais tout comme être islamophobe, vouloir faire advenir un monde meilleur et pacifié pour tous n'est pas (encore) interdit par la loi française...
Alors je persiste, et signe :

Input-Output, IO pour les intimes ;-)

PS : En complément, les explications du brillantissime Henri Peña-Ruiz, qui défend ses propos avec une clarté et une intelligence remarquables...

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