mardi 21 février 2017

De la normalité

Y a t-il vraiment un caractère de "normalité" ou d'"anormalité" intrinsèque aux choses et surtout aux comportement humains ?
Quand peut-on se considérer comme "normal" ou à partir de quel moment devient-on "anormal" ?
Et si la "normalité" n'était finalement qu'une question de "nombre" ?

Je m'explique : Nous sommes en 2016. Si je décide de mettre mon casque de réalité virtuelle dans le métro, j'apparaîtrai aux yeux de tout le monde comme au minimum "bizarre", et au pire "fou".
Mais dans 10 ans, il n'y aura rien de plus "normal" que de tuer le temps en se faisant un petit voyage à Tokyo en réalité virtuelle le temps de son voyage dans le métro marseillais (qui n'aura par contre à ce moment-là vraisemblablement toujours pas la clim ni le réseau téléphonique...).
Entre temps, la pratique n'aura pas changé (mettre un casque de réalité virtuelle). Ce qui aura changé, c'est que BEAUCOUP DE MONDE le fera.
Tout comme les jeans troués, les tatouages, les piercings ou la barbe pour les hommes, qui ne sont pourtant pas des plus esthétiques, mais ne sont plus regardés comme laids ou anormaux tout simplement parce qu'un nombre suffisant de personnes les ont adoptés, et/ou sont même devenus "à la mode".

A contrario, les "déviances" sexuelles L/G/B/T ne sont pas encore acceptées communément car elles restent (heureusement) minoritaires. Beaucoup de gens considèrent donc encore ce type de personnes comme "anormales", ou même "malades", pensant même à des problèmes d'ordre génétique, les mêmes qui produisent le vilain petit canard ou le mouton noir - la "brebis galeuse".


Il en est de même pour les personnes "trop" intelligentes (par rapport à la "moyenne") ou qui se posent trop de questions, et d'autant plus quand ces dernières évoluent dans un environnement où c'est le "prêt à penser" qui domine (administration, armée...) et où les individus qui proposent des changements et des évolutions sont perçus comme des personnes bizarres, voire dangereuses pour le système.
Elles cohabitent par contre sans problème dans des centres de R&D, des agences de pub ou des studios de développement de jeux vidéo, où elles sont majoritaires et donc "normales" - en tous cas à cet endroit.

N'en déplaise donc à ceux qui n'aiment pas les maths, il semblerait donc bien que la "normalité" n'existe pas et ne soit qu'une question de chiffres...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de respecter les règles élémentaires de la politesse