mardi 21 février 2017

Le mieux est-il l'ennemi du bien ?

J'ai entendu ce proverbe pour la première fois lorsque j'ai débuté mon travail au Conseil Départemental (ex-général).
Je ne me souviens plus très bien mais je crois que, comme à mon habitude, je faisais une remarque sur un point que je proposais d'améliorer ou un dysfonctionnement que je proposais de corriger, et on m'avait répondu "attention, le mieux est l'ennemi du bien".

C'était tellement contraire à mes principes que j'ai eu du mal à comprendre, et que j'ai même cru sur le coup que c'était une blague...
Mais pas du tout !
Il existe vraiment toute une gamme de personnes (et plus particulièrement en France (où la moindre réforme est vécue par ses habitants comme une déclaration de guerre) - et encore plus dans la Fonction Publique), qui pensent sincèrement que vouloir (ou ne serait-ce que proposer) d'améliorer les choses est un RISQUE quand les choses fonctionnent "correctement" (mais pourraient donc fonctionner MIEUX, et en ça, sont "mauvaises").

Cet état d'esprit est aux antipodes complets du mien, car aussi loin que mon cerveau peut s'en souvenir, j'ai toujours cherché à "améliorer les choses".
Heureusement, pour une fois, je ne suis pas "anormal" (voir l'article sur la question) : dès que le cerveau de l'homme préhistorique en a été capable, il a inventé arc et flèches, feu et roues et n'a jamais arrêté depuis (WiFi, micro-ondes, GPS, Internet...).
Nos esprits (et plus particulièrement ceux des "ingénieurs" (au sens technique du terme, pas du "titre")), n'ont de cesse d'avoir des idées pour nous simplifier la vie et nous la rendre plus agréable.


Alors, pour quelqu'un comme moi, constater qu'il existe des gens pour qui sortir de leur "zone de confort" leur fait peur au point de préférer se satisfaire d'une situation qui pourrait pourtant être améliorée me fait vraiment hérisser les poils.
Je sais bien qu'il faut de tout pour faire un monde, mais c'est à cause de cet état d'esprit que nous sommes dans un pays qui est encore "piloté" par des règles bientôt centenaires (la Ve République), alors que des moyens modernes permettraient de faire progresser la démocratie de façon incroyable et redonner le pouvoir à l'intelligence...

Sans exagérer non plus au point de faire "n'importe quoi" (le juste milieu comme diraient nos amis chinois), je finirai par un autre proverbe, que je préfère largement plus : "Si tous les enfants avaient obéi à leurs parents, on en serait encore à l'âge de pierre"...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de respecter les règles élémentaires de la politesse