mardi 21 février 2017

Pour une Fonction Publique "de droite" ?

J'avais averti, vous trouverez sur ce blog des idées originales, voire même iconoclastes.

En effet, la Fonction Publique est, depuis la nuit des temps, chasse gardée de la "gauche", même si je suis navré de devoir constater la "bipolarité" ;-) effective de notre pays. Pourtant, quand on compare la façon dont elle a été gérée par les 2 derniers gouvernements, on ne peut qu'objectivement constater qu'un peu de notion de "rentabilité", d'"efficience" ou de "performance" ne feraient pas de mal au Service Public...(mais pourquoi diable ces critères sont-ils considérés comme de droite, alors que nous parlons du bon usage de l'argent public, celui-là même qui a été ponctionné aux "travailleurs" (à prononcer avec l'accent à la H.Krasucki ou G.Marchais) ?).

Faisons pour cela un petit retour dans le passé, il y a 2 présidentielles de cela :

La droite, quand elle était au pouvoir, a décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Elle a instauré un jour de carence (économisant ainsi la bagatelle de 13 millions d'euros par an, rétablissant du même coup quelque peu l'équilibre par rapport au privé, qui en compte 3 (pourquoi autant de différence de traitement au pays de l'Egalité ?), et améliorant même la santé des fonctionnaires chez qui les gastros du lundi et du vendredi ont subitement disparu ;-). Elle a lancé un grand débat sur l'"Avenir de la Fonction Publique", auquel j'ai eu l'opportunité d'apporter ma contribution, mais qui n'aura finalement pas porté ses fruits, faute peut-être à la "libre administration des collectivités territoriales", et à celle des syndicats et des élus, qui ont le point commun d'être arc-boutés sur la défense d'avantages disproportionnés (emplois à vie, conditions de retraite...) qu'ils ont eu un jour la chance d'obtenir et qu'ils ne lâcheront pour rien au monde et même pas au nom de l'Egalité).

La gauche, qui a repris le pouvoir moins grâce à son programme que par le désir des français de ne plus avoir à supporter certains aspects de la personnalité du président précédent, s'est empressée de détricoter ce qui avait été fait, pour caresser son électorat historique (les fonctionnaires) dans le sens du poil (et quand ça représente 1/5 des salariés en France, on ne va pas cracher dessus) :
Le jour de carence a disparu comme par magie (et les problèmes de santé ont réapparu de même).
Plusieurs milliers de postes ont été créés à l'Education Nationale. Non pas que l'idée soit mauvaise en soi (l'éducation de nos enfants va juste définir le futur de notre pays !).
Mais ont-ils été créés là où ils étaient nécessaires ? Les réformes lancées l'ont-elles étaient à bon escient ? (la suppression du latin est à ce propos une bonne idée selon moi, mais c'est un autre sujet).
Rassurez-vous j'ai la réponse à ces questions (avec une question dont la réponse est évidente) :
Comment l'Education Nationale pourrait-elle mieux se porter quand notre président a décidé de nommer à sa tête une jeunette sans expérience dans le domaine, son ancienne porte-parole de campagne, bref et au mieux, une "publicitaire" ? Pour moi, le bon fonctionnement de nos institutions passe avant le besoin de mixité de notre gouvernement (mais bon, je vous l'accorde je ne suis pas président de le République).

Nous avons donc à ma gauche des gens qui recrutent à tour de bras pour "faire du social", limite soviétique, quitte à payer des fonctionnaires à ne rien foutre (si, si, je vous assure), et à ma droite d'autres qui ne pensent qu'à "dégraisser le mammouth" pour faire des économies et pouvoir ainsi en contrepartie baisser l'impôt des personnes aisées qui constituent leur électorat.
On n'est pas rentrés !
Et pourtant, les choses ont peu de chance de changer (aura t-on un jour une VIe République (exemple) ? (idée d'article pour plus tard)).
La gauche (ou la droite, c'est pareil), sera élue de toutes façons au second tour l'année prochaine face à Marine LE PEN, qui sera sortie victorieuse du premier tour, grâce au maintenant fameux "front républicain". Ce n'est pas une prédiction, c'est une évidence.
A moins d'une révolution armée entre temps, les choses ne changeront donc pas.
Alors j'en profite pour poser ici mes idées pour améliorer les choses dans la Fonction Publique, même si elles peuvent paraître "de droite" (alors que je ne vote que par dépit et par respect pour ceux qui ont perdu la vie pour obtenir ce droit, même si ce n'est plus qu'un droit à "désigner des maîtres").
Libre à ceux qui le souhaiteront de les reprendre, elles sont libres et gratuites :

Changer les statuts de la Fonction Publique (car ce n'est plus d'un dépoussiérage dont ils ont besoin, la couche étant trop épaisse), pour mettre en place une administration "à la Japonaise" (là c'est sûr, avec ce terme, je choque. A (ré)utiliser avec un synonyme, comme "Performante", ou "Efficiente") : moins de fonctionnaires, mieux payés, sans garantie d'emploi "à vie" quels que soient leur comportement, leur niveau de performance, leurs problèmes physiques par rapport aux nécessités de leur emploi, ou tout simplement la conjoncture économique.

- Corollaire de la précédente proposition, mettre en place des indicateurs/enquêtes de performance/adéquation avec les besoins des citoyens continus et accessibles au public (en ligne). Procéder à des sondages de satisfaction/besoin continues et ajuster en fonction des résultats afin (par exemple) de ne plus dépenser des millions d'euros en achat de DVD et de CD pour les bibliothèques municipales en France alors que les français n'utilisent quasiment plus de supports physiques, préférant le téléchargement/streaming (légal ou pas, c'est une autre question, justement), et alors que les vidéoclubs (dont l'existence est elle, conditionnée par la rentabilité (zut un gros mot, on va le remplacer par "adéquation avec la demande")), ont quasiment tous disparu.

Interdire le recrutement des catégories C sans concours. Cette procédure, qui permet aux élus de se garantir le vote des agents ainsi recrutés (on dit "pistonnés"), voire de leur famille toute entière, est en effet juste "anticonstitutionnelle", ce qui est genre "un peu grave" : En effet, il est écrit dans la constitution qu'il doit y avoir "égalité d'accès aux postes de la fonction public", basé sur l'évaluation des compétences des candidats. Recruter sans concours est donc anticonstitutionnel. Ce n'est qu'un "petit" problème à corriger, sachant que ce sont ces mêmes élus qui utilisent ces moyens qui font aussi les lois...(et on revient sur la question de la VIe République...)

Ouvrir certaines administrations le samedi (et du coup les fermer le mercredi ?). En effet, de nombreuses personnes se plaignent de devoir prendre des jours de congés pour remplir des formalités administratives (quand elles ne peuvent pas encore le faire de chez elles grâce à l'e-administration, qui doit continuer à se développer). Pourquoi donc ne pas ouvrir certaines "agences" le samedi (préfectures, mairies annexes...), sur la base du volontariat et mieux payé (tiens, ça me rappelle un slogan de campagne ;-), avec en contrepartie le mercredi non-travaillé (pour les agents en question) ? Je sais, c'est une question bête, mais j'ai l'habitude.

Voilà. Il y a sans doute encore de nombreuses autres idées à avoir pour "améliorer les choses" (c'est mon dada), et "faire des économies". Elles pourront être reprise par qui veut.
Je suis désolé que ça aie l'air d'être des idées "de droite".
Il n'en est rien, car je me revendique fièrement "apolitique" (sans parti - et même plus "au centre"), tout en continuant à voter pour le "moins pire" par dépit.
Vouloir bien utiliser les deniers de l'état (et donc, au risque de me répéter, provenant en grande partie du salaire des travailleurs), et mieux rendre service au public devrait être un objectif partagé par tous les hommes "Politiques" (je mets un P majuscule en mémoire de Platon, même si je sais pertinemment qu'il n'est malheureusement plus d'actualité).

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