mardi 21 février 2017

Cigarette et plaisir

Je ne m'étais déjà pas fait des amis des fumeurs avec mon précédent billet où je proposais de faire une loi pour décompter la pause cigarette du temps de travail dans les entreprises où les employés pointent. 

Et bien j'ai décidé de m'enfoncer auprès d'eux (j'assume), en affirmant que la cigarette n'est JAMAIS un plaisir.

Quand on essaie, c'est dégueu (je le sais car  mon père, fumeur, a eu l'intelligence de me faire essayer devant mes questions répétées sur le sujet). 
Mais comme on a envie de faire partie du troupeau (pas esprit grégaire et pour être mieux tondu par les cigarettiers), on insiste...
Et comme l'être humain s'habitue à tout, on finit par trouver normal de respirer volontairement de la fumée toxique (et de payer - bien cher - pour le faire !).


Je ne parlerai pas ici de l'étrangeté (surtout pour les femmes) d'accepter d'avoir une haleine fétide et de transporter avec soi une odeur horrible alors même que certaines se sont vidées dessus le matin même la moitié d'une bouteille de parfum. 
Je ne me moquerai pas non plus des fumeurs en voiture qui l'hiver se gèlent les burnes fenêtre ouverte pour ne pas s'étouffer, alors même que cela prouve leur manque d'intelligence, puisqu'ils pourraient se contenter, vitres closes, de tirer 2 ou 3 coups sur leur clope et l'éteindre pour la garder pour plus tard tout en profitant en circuit fermé de cette fumée dont ils raffolent aussi longtemps qu'ils le désirent. 
Je ne vous raconterai pas non plus la fois où un collègue de travail m'a expliqué qu'il aimait fumer parce que ça "donnait de la prestance". 
J'ai instantanément éclaté de rire et il a pas aimé du tout... 

Car une fois "habitué" à la cigarette, on ne fume (toujours) pas par plaisir : Car à ce stade, on est devenu ce qui s'appelle tout simplement un drogué. 
On fume donc dès ce moment pour satisfaire un besoin devenu physiologique, sans quoi on ressent une sensation de "manque" désagréable, mais qui rend aussi irritable et nerveux (entre autres), effet corollaire de toutes les drogues... 

CQFD donc. 

PS : Je ne parle bien sûr pas ici du cigare de la Havane que Guy SAVOY savoure à la fin d'un bon repas, comme il l'a concédé. Je me permets effectivement de faire la nuance entre un produit de luxe, naturel et fabriqué à la main (même si la nicotine contenue dans la feuille de tabac ainsi roulée reste de la drogue) et un tas de déchets divers et variés hachés et roulés dans une vulgaire feuille de papier éventuellement dotée d'un filtre - pour se donner bonne conscience ? pour espérer limiter la casse ?

PS2 : Cet acharnement de ma part contre les fumeurs vient du fait que ces derniers combinent tout ce que je déteste le plus dans le comportement humain :
- Suivre le troupeau pour imiter sans réfléchir à la portée et au sens de ses actes
- Se faire prendre pour un pigeon à dépenser des sommes faramineuses pour se rendre malade et dépendant
- Etre dépendant d'un objet et d'un geste, ce qui confine au ridicule
- Manquer de respect pour les autres (jeter sa cigarette par la fenêtre ou l'écraser sur le sol sans réfléchir au fait que cela constitue un déchet, sortir de table au milieu d'un repas pour aller prendre sa dose, faire "profiter" de sa fumée son entourage, qu'on le connaisse (famille, amis...), ou pas (terrasse d'un café, concert en "plein air"...)

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