mardi 21 février 2017

Réfléchir, ou obéir ?

N'en déplaise à ceux qui penseront le contraire, il s'agit là bien d'un choix.

Choix que nous commençons à faire dès notre adolescence, car notre enfance est toute entière dédiée à l'obéissance à ce que les adultes nous demandent de faire ou nous inculquent.
Puis, notre intellect se développant (normalement), nous commençons à remettre en cause les informations ou les ordres que l'on nous donne : mets la table ou Jésus-Christ est vivant.
Nous les passons au crible de notre logique et de nos envies.

Qu'écouterons-nous alors ? L'ordre éminemment bienveillant (?) ou bien notre jugement intérieur qui viendra se positionner en opposition frontale avec l'information reçue ?
Et bien tout dépendra de la personne. J'ai appris avec délectation lors de ma Préparation Militaire Supérieure que "réfléchir, c'est déjà désobéir". Pas si idiot pour cette institution. En effet, comment commander à un bataillon entier de soldats s'ils se mettent tous à discuter la bonne logique d'un ordre ou à voter pour décider ?
Il leur faut des cerveaux bien "transparents" (l'image de la gelée n'est pas involontaire), qui exécuteront l'ordre sans le passer par un filtre quelconque.
Ce choix doit aussi être fait dans la vie de tous les jours par la très grande majorité des gens : il faut en effet obéir à son chef...Si l'on fait pour le mieux, et si son supérieur n'est pas trop stupide, on peut argumenter si l'on est en désaccord, et peut-être faire changer d'avis son responsable...Peut-être, ou peut-être pas...Il faudra alors se décider à obéir en s'asseyant sur ses propres idées, ou bien quitter son travail, ce qui est loin d'être à la portée du premier venu en ces temps de chômage...
Ce choix est par contre très facile pour ceux qui ne se posent pas de questions et érigent leur hiérarchie en maître absolu, qu'ils écoutent aussi aveuglément qu'un chien bien dressé, et qui plus est, y prennent du plaisir : mais oui je vous assurer c'est comme ça que cela se passe - regardez autour de vous.

La même chose se produit avec la religion. Nous entendons, dans la famille ou à l'école, un puissant son de cloches qui nous indique le chemin de la vérité...Puis nous écoutons notre silence intérieur, qui questionne sans rougir les plus évidentes affirmations : il y a une vie après la mort, c'est mal de manger du porc, interdiction de manger et de boire à telle date entre telle heure et telle heure, la terre a été créée en 7 jours, et bla bla bla, et bla bla bla.
Que déciderons-nous ? De blesser toutes ces personnes qui semblent croire sincèrement ce que d'autres ont inventé pour elles en se positionnant à l'inverse des ces croyances, ou bien de prendre place dans le moelleux troupeau de lemmings qui avance vers la falaise ?

Car là encore, l'être humain est étrange : tout comme l'obéissance aveugle à la hiérarchie, il prend grand plaisir à "suivre la masse", ressentant par là même un sentiment de puissance fourni par la foule et les chants en chœur.  Lui qui a été libéré des barons et autres rois par la démocratie se cherche contre vents et marées un "seigneur" auquel il pourra obéir aveuglément et devant lequel il s'agenouillera, se prosternera...

Lire la suite sur Le plaisir d'obéir.

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Merci de respecter les règles élémentaires de la politesse